Comment parler du changement climatique aux enfants

Il ne faut pas confondre la météo (le temps qu’il fait à un moment et à un endroit précis) avec le climat, qui se mesure sur le temps long (plusieurs années).

Dire qu’il n’y a pas de réchauffement climatique parce qu’il neige ou qu’il fait froid certains jours, c’est comme dire que quelqu’un est toujours joyeux juste parce qu’il a ri à un moment donné. La météo est comme les émotions : ça change tout le temps.

Au niveau de la météo, une différence de 1 degré n’est pas grave. Mais au niveau du climat, c’est beaucoup plus important !  Imagine que ton corps chauffe de 1°C à cause d’une fièvre : il transpire, il grelotte, il est très fatigué… Et bien c’est pareil pour la Terre ! Les conséquences peuvent être par exemple, plus de feux de forêt (comme ceux en Australie (2020), au Canada (2023) ou encore la série d’incendies en Californie (2025)), des tempêtes plus nombreuses et plus violentes, des sécheresses qui rendent l’agriculture plus difficile… Chaque dixième de degré compte. Mais il est encore temps d’agir !

(c) illustrations : UNICEF France / Manon Sénal

Le mode de vie des humains à notre époque implique beaucoup de choses qui changent le climat de la Terre. Par exemple :

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  Quand on brûle du pétrole, du gaz ou du charbon pour faire marcher les voitures, les usines ou produire de l’électricité, cela envoie des gaz dans l’air. Ces gaz forment une sorte de couverture autour de la Terre qui garde trop la chaleur : c’est ce qu’on appelle l’effet de serre. À cause de ça, la planète se réchauffe, les glaces fondent, la mer monte et il y a plus de tempêtes, de sécheresses ou d’incendies.

• Pour produire de la viande, il faut beaucoup d’eau, de nourriture pour les animaux et souvent on détruit des forêts pour faire des champs. Les vaches élevées par les humains, par exemple, rejettent un gaz qui réchauffe aussi la planète.

• Quand on coupe trop d’arbres pour construire des routes, des maisons ou des champs, il y a moins de forêts pour absorber le dioxyde de carbone, un gaz qui réchauffe la Terre.

• Les humains produisent beaucoup de déchets, surtout du plastique qui pollue la nature et les océans. Fabriquer tous ces objets et les jeter ensuite utilise beaucoup d’énergie et fait encore plus de gaz à effet de serre.

Mais la bonne nouvelle, c’est que les humains peuvent aussi agir pour aider la planète !

(c) illustrations : UNICEF France / Manon Sénal

Tout le monde est concerné par les effets du changement climatique : les humains, les animaux, les plantes, et même les océans et les montagnes !

Mais certaines personnes sont plus touchées que d’autres. Les enfants sont souvent les plus fragiles face aux effets des changements climatiques, car ils sont encore en train de grandir et ils ont des besoins particuliers. Par ailleurs, dans certains pays, il fait déjà très chaud ou il y a moins d’eau, alors les habitants ont plus de mal à cultiver ou à trouver de quoi boire. Le fait de penser à ces personnes en priorité s’appelle la justice climatique : ça veut dire qu’il faut être juste et réfléchir aux solutions en particulier pour ceux qui souffrent le plus, même quand ils vivent très loin de nous.

En France, on ressent aussi des effets (comme des étés plus chauds ou des tempêtes plus fortes), c’est pour cela que les adultes, et en particulier les personnes qui travaillent pour l’Etat, doivent agir pour limiter ces changements.

(c) illustrations : UNICEF France / Manon Sénal

Les actions les plus efficaces contre le changement climatique doivent être portées par :

• Les gouvernements qui peuvent décider de lois pour protéger la nature, utiliser plus d’énergies propres comme le vent ou le soleil, et aider les habitants à vivre de façon plus écologique.
• Les entreprises qui doivent fabriquer et transporter leurs produits sans polluer, et éviter le gaspillage de ressources.
• Les villes et les régions qui peuvent planter des arbres, développer les transports en commun et créer plus d’espaces verts pour rafraîchir l’air.

De plus, les citoyens, y compris les enfants, peuvent aussi participer de différentes façons :

• parler, écrire, participer à des projets, à des marches ou à des actions pour protéger la planète. C’est ce qu’on appelle le plaidoyer : agir pour convaincre les adultes qui prennent des décisions pour les autres de défendre une cause juste, comme celle du climat.
• éviter le gaspillage d’eau et d’électricité,
• recycler et trier les déchets,
• se déplacer en marchant, en faisant du vélo ou en prenant les transports en commun,
• adopter un régime alimentaire respectueux de l’environnement (en mangeant par exemple moins de viande et moins d’aliments qui viennent de loin)
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(c) illustrations : UNICEF France / Manon Sénal