Pour que les enfants puissent exercer leur droit à la participation, ou leur « droit d’être entendu », les adultes (parents, enseignants, animateurs, éducateurs….) doivent leur donner les informations utiles et adaptées à leur âge et niveau de développement, créer l’espace pour les écouter, et tenir véritablement compte de leurs opinions. Cela ne signifie pas que les enfants décident, mais bien qu’ils sont associés par les adultes à la prise de décision.
Au-delà du droit, c’est aussi une question de justice sociale : tous les individus, aussi jeunes soient-ils, doivent pouvoir avoir une influence sur leur propre vie, faire des choix et voir leurs opinions respectées et valorisées ! Cela est vrai au niveau individuel (par exemple, dans le cadre d’une procédure de divorce), et au niveau collectif (par exemple, dans le cadre de l’aménagement d’une cour d’école ou la mise en place d’une loi sur la protection de la biodiversité).
La participation doit être toujours volontaire, c’est-à-dire que les enfants doivent pouvoir décider s’ils souhaitent s’impliquer ou non. Le droit à la participation s’applique dans tous les contextes de la vie de l’enfant : à la maison, à l’école, dans le quartier ou dans la commune ou au niveau national. Les adultes ont le devoir de favoriser la participation de tous les enfants peu importe leur situation, notamment les plus vulnérables (les enfants en situation de précarité, de handicap, les enfants placés, allophones, etc.).
73%
50,4%
45,8 %
Qu’en dit la Convention internationale des droits de l’enfant ?
Le droit à la participation permet aux enfants de contribuer à faire respecter leurs intérêts supérieurs, de s’opposer aux violations ou à la méconnaissance de leurs droits et d’entreprendre des actions pour promouvoir et protéger ces droits. Les enfants doivent notamment pouvoir rejoindre ou créer des groupes ou des associations et se réunir avec d’autres personnes, du moment que cela ne fait de mal à personne (article 15). Ils doivent également pouvoir avoir accès à de l’information fiable sur Internet, à la radio, à la télévision, dans les journaux, les livres et d’autres sources.
La communauté internationale s’est également engagée à travers l’enjeu 5 des objectifs du développement durable à rendre effective la participation citoyenne à l’atteinte des ODD d’ici 2030.
De nombreux autres articles de la CIDE sont liés à la participation
Article 12
Article 13
Article 14
Les actions de l’UNICEF
L’UNICEF France accorde une place essentielle à la participation des enfants et des jeunes à travers ses actions de plaidoyer et les programmes d’engagement solidaire. L’UNICEF entreprend des actions en direction du gouvernement, des villes, des écoles et de la société civile pour garantir le droit à la participation des enfants et des jeunes, à travers :
- La sensibilisation des acteurs de l’éducation, des pouvoirs publics et des enfants et jeunes eux-mêmes pour faire comprendre l’importance de la participation des enfants et de la prise en compte leur parole
- Le renforcement des capacités des institutions, des écoles et des organisations de la société civile à travailler en collaboration avec les enfants et les jeunes
- Le plaidoyer pour des changements législatifs afin de garantir que les enfants et les jeunes aient la possibilité d’exprimer leurs opinions
- Le soutien d’une participation significative et durable des enfants et des adolescents de différents milieux sociaux et de groupes marginalisés, en accompagnant la création d’espaces qui leur offrent la possibilité de s’engager en tant que partenaires, d’exprimer leurs opinions et de participer aux décisions qui affectent leur vie
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