Alerte famine en Somalie, au Nigéria, au Yémen et au Soudan du Sud
Comment en parler avec les enfants ?
L’UNICEF se mobilise sur le terrain mais vous propose aussi d’accompagner les enfants dans la compréhension de la situation. Nos ressources vous permettront d’aborder avec eux à la fois les notions de malnutrition et de situation d’urgence. De même, nous vous proposons des activités pédagogiques adaptées au primaire, collège et lycée.
Pour acccéder à nos contenus, vous pouvez :
> télécharger le dossier pédagogique ci-contre ;
> voir le dossier sur la famine en cliquant ici ;
> télécharger nos fiches thématiques destinées à vos élèves :
- La malnutrition
- L’UNICEF dans les situations d’urgence
- Les enfants et l’eau
- La vaccination et les maladies évitables
- Les Objectifs de développement durable
> une bande-dessinée en anglais sur l’histoire de Hussein et de sa famille pendant la famine en Somalie en cliquant ici.
Quelle est la situation dans les pays touchés ?
Au Soudan du Sud, l’état de famine a été déclaré par le gouvernement le 20 février 2017 dans certaines zones du pays. On pense que 42 % de la population pourrait être touchée par une situation d’insécurité alimentaire grave, et que plus d’1 million d’enfants souffriraient de malnutrition aiguë, dont 280 000 dans sa forme la plus sévère.
Au Nigéria, dans les régions touchées par les conflits, près de 450 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère. La famine y est très certainement déjà une réalité, et elle menace aussi certaines zones de l’État de Borno dans lesquelles l’aide humanitaire ne peut pas aller.
C’est au Yémen, pays ravagé par un conflit depuis deux ans, que l’on trouve le nombre le plus important d’enfants souffrant de malnutrition aiguë : 2,2 millions. Parmi eux, 462 000 enfants sont atteints de sa forme la plus sévère.
En Somalie, plus de la moitié de la population doit faire face à une situation d’insécurité alimentaire grave. Environ 185 000 enfants sont sévèrement malnutris. Mais si la famine n’est pas évitée, ce chiffre pourrait monter au-dessus de 270 000.
Le risque de famine ne se limite malheureusement pas à ces quatre pays. Les familles qui fuient les violences et le manque de nourriture vont se réfugier dans les pays voisins qui sont, eux aussi, déjà vulnérables et qui puisent de manière inquiétante dans leurs ressources… La Grande Corne de l’Afrique (notamment Éthiopie et Kenya) et le bassin du Lac Tchad montrent ainsi des niveaux inquiétants d’insécurité alimentaire – ainsi que l’Ouganda qui accueille de nombreux réfugiés du Soudan du Sud.
Il faut donc agir vite afin que la famine ne se répande pas sur toute la région.
Quelles sont les causes de cette situation ?
Les conflits et la violence qui touchent la région, les sécheresses et le manque d’accès à l’eau potable, ainsi que l’augmentation des prix de la nourriture sont à l’origine de l’insécurité alimentaire à laquelle les pays touchés doivent faire face. Les violences obligent les familles à fuir et abandonner leurs moyens de subsistance, ils n’ont alors pas accès à l’eau potable ni aux soins, et sont plus vulnérables aux maladies.
Face aux violences, les fermiers doivent laisser leurs cultures et leur bétail, il y a donc beaucoup moins d’aliments disponibles sur les marchés. Les populations forcées à se déplacer ont davantage de difficulté à avoir accès à l’eau et à l’assainissement, leur santé est encore plus fragilisée. En situation de conflit, les militaires bloquent l’accès à l’aide humanitaire, bombardent les lieux de santé, les ports où arrivent les denrées alimentaires, détruisent volontairement les cultures dans les champs…
Que fait l’UNICEF ?
L’UNICEF agit pour sauver, protéger et éduquer les enfants dans les situations d’urgence.
Actuellement, l’UNICEF apporte :
– des services d’aide de première urgence (kits d’hygiène…)
– des traitements contre la malnutrition (on distribue un aliment à base de pâte de cacahuète, le Plumpy’nut®, pour permettre aux enfants de reprendre rapidement des forces).
– des soins : médicaments pour soigner et vaccins pour prévenir les maladies.
– l’accès à de l’eau potable et à des sanitaires.
– des services « mobiles » de santé et de nutrition, pour aider les familles là où elles se trouvent.
Retrouve l’article du Monde des ados sur la famine en Afrique, en cliquant sur ce lien.